nouvelle adresse : http://diepfestival.wordpress.com/

Expositions 29 juillet > 26 août

Case à Marée N°52 / Centre aquatique Le Carré / Gare routière / Ferry transmanche

Atelier de cartographie à L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon / Seb Coupy / Pauline Delwaulle & Clément Postec / Donuts / Anne Durand & Astrid Verspieren / Collectif Echelle Inconnue / Arthur Eskenazi / Bouchra Khalili / Laurent Mareschal / David Renaud / Sabine Réthoré / Till Roeskens





une nuit à Châteaux secrets

Les cabanes d'artistes sont vernies ! 6 châteaux secrets se sont installés autour de la piscine tournesol d'Arques-la-Bataille, elles sont ouvertes à la visite du mercredi au dimanche de 14h à 18h, et à la réservation pour la nuit 7j/7.
Pour passer une nuit dans une des cabanes, réservation par mail à diepfestival@gmail.com, par téléphone au 06 69 03 31 61, ou bien directement sur place auprès des médiateurs.
5€ la nuit (nous fournissons les matelas, amenez vos duvets et lampes de poche !)

- Villa Parmentier par Florence Doléac & David de Tscharner
une canadienne pour pique-niquer et dormir à l'abri des éclairs




- Deuxième étage avec vue par Neil Béloufa & Camille Blatrix, Jon Binet, Dorian Gaudin et Edouard Montassut
un ascenseur pour aller décrocher la lune


- Le Chant du Météore par Eli Serres & Antoine Monnet
un belvédère bunker pour chasseur de météorites


- LF box par Marti Folio & Eric Pascal Legris
une cabane minimale chic, pour recevoir dehors ou dedans

-
Pavillon mon rêve par Louidgi Beltrame & Elfi Turpin
hammacs avec vue pour la sieste ou pour la nuit


- Maraboudane par Andrea Crews
une tente foyer pour les rencontres et le partage

Programme 2011

Pour sa 2ème édition, après les impressionnistes en 2010, le festival diep continue son exploration du territoire et de l’histoire de la région dieppoise avec le mouvement moderne.

Le Modernisme constitue une période florissante de la ville et de ses alentours; en effet, au début du siècle dernier, Dieppe est un port important, une destination touristique majeure, une cité dynamique. L’urbanisme de la ville est repensé, et une large place est accordée aux architectes modernistes, tant dans les constructions publiques que privées.

L’ambition du festival réside à la fois dans la mise en lumière de ce patrimoine et dans un questionnement sur l’héritage de ce mouvement. Le Modernisme nous intéresse pour son apport en terme de progrès social et pour sa portée utopique. Pour ce qu'il est devenu et ce qu'il en reste. Ce mouvement esthétique dont l’architecture constitue l’expression la plus concrète, s’est développé jusqu’à devenir un projet global de société et un mode de vie.

Questionner cette esthétique moderniste nous amènera donc à penser la construction sociale, dans ses ambitions de progrès, de bien-être et de partage, mais aussi d'efficacité. Aujourd’hui, il nous semble opportun de questionner l’actualité de ces notions, de s’interroger sur la place des utopies dans un monde qui tend à ne plus regarder vers l’avenir et qui se méfie des idéaux, voire les rejette, depuis que l’on a proclamé leur chute. Pourtant, l’utopie apparaît à nos yeux comme un moteur fondamental pour vivre ensemble, une vision de société exigeante et nécessaire.

Le patrimoine nous intéressera dans la mesure où il peut nourrir la création contemporaine: le festival invite des artistes de disciplines diverses à venir réactualiser cette réflexion en lui donnant de nouvelles formes, à questionner cette idéologie dite moderne et paradoxalement passée, alors que les problèmes qu’elle soulève sont toujours d’actualité.

Composée de différents projets, la programmation repose sur des principes hérités de la modernité: l’interdisciplinarité, le travail collectif et l’implication participative des publics, forme contemporaine d’implication sociale de l’art.
Le Festival, riche de cette dynamique pluridisciplinaire, se présentera comme une forme de parcours reliant des lieux emblématiques, avec une programmation variée et ponctuée d’évènements.

Mission photographique "le modernisme dans le territoire dieppois"

Maxime Brygo, Valérie Jouve, Olivier Mériel, Philippe terrier-Hermann

philippe terrier-hermann a invité trois photographes à l’accompagner afin de parcourir le territoire dieppois, pour établir un état des lieux de ce qui reste de ce mouvement moderniste dont l’influence sur notre société et notre habitat est omniprésente. ces quatre photographes de générations différentes sont chacun venu à dieppe afin de réaliser un ensemble d’images avec des directions qui leur sont propres : olivier mériel magnifie le paysage urbain normand dans un noir et blanc intemporel, maxime brygo, s’attache dans sa pratique photographique à l’esthétique architecturale, dont il constitue une sorte de relevé objectif, valérie jouve développe un travail sur l’architecture des grands ensembles de neuville-les-dieppe qui questionne la relation de l’individu à son environnement et philippe terrier-hermann interroge quant à lui l’idéal de la modernité porté par divers architectures présentes dans l’agglomération dieppoise. cette mission photographique, sans prétendre à l’exhaustivité, s’intéresse au “comment vivre ensemble” dans des habitats et équipements issus du modernisme (cités et lotissements, centres sportifs, équipements industriels ou portuaires, groupes scolaires, …). chaque artiste a choisi une forme différente pour la présentation de ses recherches. le tirage photographique artisanal, le livret, les posters, et les cartes postales. les éditions sont conçues dans une volonté de l’accession de l’oeuvre par tous, en effet les posters et cartes postales sont proposés aux visiteurs à des prix accessibles. ces formats de diffusion des images participent à la démocratisation des oeuvres, vision que les modernes ont apportée avec la volonté d’intégrer l’art à la vie.



Olivier Mériel, "Piscine et Château", novembre 2009

"Plan libre", Exposition collective

Rada Boukova, Ingrid Hochschorner, Bertran Berrenger, Jordan Geiger, Thomas Fontaine, Alice Schÿler Mallet, Eric Stephany, Jochen Dehn, Adriana Nascimento, Rebecca Sakoun et Florian Göttke.
plan libre est une exposition collective qui s’articule autour de l’architecture de la villa perrotte construite à dieppe en 1928. le cadre de la villa a amené un groupe d’artistes à réfléchir au contexte historique, esthétique et politique des années 30 : une croyance dans un monde meilleur, plus rationel et plus efficace, un confort pour tous. la villa perrotte se place dans la mouvance moderne d’une esthétique hygiéniste qui se confirmera par son utilisation autant que cabinet de médecin. pensée dans ses moindres détails (cheminées, luminaires, radiateurs, etc.), la villa est aussi un recueil d’objets, de photos, de lettres et traces historiques. le collectif prend l’histoire de la villa comme point de départ pour proposer des oeuvres en adéquation avec le lieu, souvent à la frontière entre l‘architecture, le design ou tout simplement, le positionnement d’un objet dans l‘espace. les artistes invités revisitent le mouvement moderne dans ses principes et s’interrogent sur les équivalences actuelles de ses utopies et croyances. le terme “plan libre” est l’un des cinq termes utilisés par le corbusier dans sa définition de l’architecture moderne, avec toit-terrasse, pilotis, fenêtre bandeau et façade libre.

image issue d'archives de la Villa Perrotte


LVM (la vie moderne)

Jean-Marc Bustamante, Stephen Craig, Claude Lévêque, Philippe Lorca di Corcia, Paulette Phillips, Tobias Rehberger, ...

pour sa deuxième session, le frac haute-normandie s’associe au festival

diep dont les questionnements sur l’héritage moderniste trouvent des

correspondances signifiantes au sein de sa collection. depuis 1999, le

frac haute-normandie a en effet enrichi son fonds autour, notamment, du

thème de l’habitat et de la place de l’individu dans le monde. à partir de

ces deux thématiques, étroitement liées à l’idée de modernité, l’exposition

lvm (la vie moderne) tente d’interroger les oeuvres de la collection du frac

haute-normandie sous l’angle du modernisme considéré, non pas comme

mouvement mais plutôt, pour reprendre le terme de baudrillard*, comme

« un mode de civilisation » qui, au fil des décennies, a généré un mode de vie,

un style, des attitudes, voire une idéologie et détermine notre quotidien.

conçue sur deux lieux distincts, l’espace de la mer de pourville et le châteaumusée

de dieppe, lvm (la vie moderne) a été pensée en fonction de ce

double contexte afin de réfléchir à la notion de modernité selon deux

approches séparées mais complémentaires : le moderne comme résurgence

d’une tradition (château-musée) et le moderne comme culture du quotidien

(espace de la mer).

* Jean Baudrillard – Modernité. Article de l’Encyclopédie Universalis




Tobias Rehberger, "Smoking, listening, for himself - I care about you because you do", 1996, Collection Frac haute-Normandie

Châteaux secrets

Maroussia Rebecq & Clémence Seilles pour Andrea Crews / Neil Beloufa & Jon Binet, Camille Blatrix, Dorian Gaudin, Edouard Montassut / Louidgi Beltrame & Elfi Turpin / Florence Doléac & David de Tscharner / Marti Folio & Eric-Pascal Legris / Eli Serres & Antoine Monnet.
sur un site naturel au bord des étangs d’arques-la-bataille, au pied d’un château fort en ruine du XIIème et à proximité d’une piscine tournesol de bernard schoeller nous demandons à six groupes d’artistes de bâtir des résidences éphémères sur le thème légendaire de la cabane, réalisées dans des matériaux naturels et économiques. ce campement est conçu comme une appréhension de l’habitat rationnel en site collectif et comme une expérimentation de la construction de microarchitectures par des artistes. le temps du chantier sera vécu comme une réelle expérience, une coopération et une olympiade artistique, festive et non-compétitive, ponctuée de buffets colorés, de veillées et de performances. ce projet a pour parrain l’architecte
le corbusier, représentant du mouvement moderne, qui déclarait à propos de son cabanon de roquebrune-cap martin : “j’ai un château sur la côte d’azur, qui a 3,66 mètres sur 3,66 mètres sur 2,26 mètres. c’est pour ma femme, c’est extravagant de confort, de gentillesse.” l’objectif du corbusier était - entre autres - de répondre au problème du développement de la résidence de loisir en site littoral, tout en remédiant à la dégradation des paysages. le cabanon nous apprend plus sur l’homme que sur sa production architecturale, il n’est ni le testament, ni la condensation de l’oeuvre mais le reflet du bon sauvage en paix dans la nature.


Cabane de Le Corbusier à Roquebrune - Cap Martin


Louidgi Beltrame & Elfi Turpin, croquis préparatoire pour "Pavillon mon rêve"

Programmation cinéma

en partenariat avec Dieppe Scène Nationale.

18H30 projections de 4 films d’artistes :

- Grand littoral de Valérie Jouve, 2003, 35 mm, 20 mn

Déambulations sur un littoral défiguré par un centre commercial construit à flanc de colline dans les quartiers nord de Marseille.

- Grégoire de Philippe Terrier-Hermann, vidéo, 2000, 17mn

Les relations humaines d’un couple atypique vivant dans une maison moderniste – la maison Grégoire de Van de Velde.

- Brasilia/Chandigarh de Louidgi Beltrame, vidéo, 2008, 26 mn

Deux architectes espéraient construire la cité idéale : Oscar Niemeyer a créé Brasilia en pleine savane brésilienne, Le Corbusier s’est rendu en Inde pour y construire Chandigarh.

- Singspiel de Ulla van Brandenburg, 2009, super 16 transféré sur Blue-ray. 14 mn

Une déambulation sous la forme d’un plan-séquence noir et blanc dans la célèbre Villa Savoye de Le Corbusier

20h30 «Playtime» de Jacques Tati, 1967, 120 mn

Un des chef d’oeuvre de Tati, film monument en 6 séquences tourné en 70 mm pendant 3 ans. Une ville moderne a été entièrement créée (Tativille) sur un terrain vague par une centaine d’ouvriers en bâtiment qui utilisèrent 1 200 m2 de vitres, 3 500 m2 de revêtements plastiques, 3 000 m3 de bois et 45 000 m3 de béton. Ce décor, qui radicalisait la ville moderne donne lieu à un film sur la frénésie de la vie moderne, entre déshumanisation et réappropriation de l’environnement urbain.

Concerts

Exploration des tendances modernistes dans la musique savante des années 1920 et 1930. La musique moderne se caractérise par une recherche d’objectivité en opposition à l’expressionnisme et à l’impressionnisme. Ces compositeurs étaient également plus engagés socialement et prônaient un style plus sobre, moins décoratif, tout en s’inspirant de la musique populaire, en particulier du jazz. Seront également jouées des créations contemporaines du compositeur Norman Yamada.
Interprétation : Quatuor Paul Klee de Venise et Jean-Pierre Armengaud, piano.

23.07.2011 à 20:30
Darius Milhaud : la Création du Monde,
suite de concert pour piano et quatuor à cordes
Erwin Schlhoff : quatuor à cordes n 1
Dimitri Chostakovitch : Quintette pour piano
et quatuor à cordes op. 57
Norman Yamada : Création

24.07.2011 à 15:00
Igor Strawinsky : concertino pour quatuor
à cordes
Gabriel Fauré
Serge Prokofiev : Quatuor à cordes n 2 op.92
Norman Yamada : Création (2 ème édition)

Rencontres autour de quelques architectes modernes

colloque où il sera question d’architectes modernes et pré-modernes qui ont oeuvré dans la région, avec pour thématique l’apport du formalisme dans l’architecture. Le cas de la Région dieppoise sera pris comme un exemple pour parler du mouvement moderne, de sa naissance avec les avant-gardes des années 20, à son triomphe avec la Reconstruction d’après-guerre. Il sera question de la tentative de construire un monde meilleur grace au progrès technique, à l’hygiénisme et à la synthèse des arts.

samedi 16/07 :
10h-12h (Villa Perrotte, Dieppe) Conférence: "Le modernisme dans l’agglomération dieppoise" par Viviane Manase et Stéphany Soleansky
14h-18h visite
guidée Dieppe, Offranville, Arques la Bataille, Pourville sur mer

dimanche 17/07 :
10h-12h (Bois des Moutiers, Varengeville-sur-Mer) Conférences: "trois architectes modernes en Normandie", Architecture of a golden afternoon : Edwin Lutyens par Pierre Chabard / Nelson arpente les airs par Jean Paul Robert / Le Corbusier à Saint Nicolas d'Aliermont : "Des Canons, des munitions ? merci ! Des logis… S.V.P. " par Philippe Duboy
14h visite guidée Bois des Moutiers

Réservation à diepfestival@gmail.com / 06 69 03 31 61 ou 06 74 67 12 58