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Expositions 29 juillet > 26 août

Case à Marée N°52 / Centre aquatique Le Carré / Gare routière / Ferry transmanche

Atelier de cartographie à L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon / Seb Coupy / Pauline Delwaulle & Clément Postec / Donuts / Anne Durand & Astrid Verspieren / Collectif Echelle Inconnue / Arthur Eskenazi / Bouchra Khalili / Laurent Mareschal / David Renaud / Sabine Réthoré / Till Roeskens





Vernissage

9 juillet 22h au Bois des Moutiers

Jean-Michel Bertin
et Le Grand Bizarre, Bal électro-bucolique : Mise en lumière et en musique du parc du Bois des Moutiers
Une surimpression de couleurs, de matières et de sons métamorphosera le parc du Bois des Moutiers le soir du vernissage, dans une folle hybridation entre la splendeur du jardin à l’anglaise et un combo d’effets bruts en chaine.
Une musique électro cosmique.
Une machine à fumée en haut de la pente.
Un stroboscope dans un buisson.
Un ventilateur géant dans un arbre.
Des jeux de couleurs dans un bosquet.
Un brasier sur un talus.
Des micros feux d'artifices de temps à autres.
Et la magie du parc…

Projection de vidéos et films


Samedi 24 juillet à DSN

18H30 Présentation de vidéos du Centre Pompidou par Florence Parot
20H30 «Une partie de campagne» de Jean Renoir + «La Dérive» de Philippe Terrier-Hermann


Palimpseste
Présentation d’une sélection de vidéos par Florence Parot de la collection Nouveaux Médias du MNAM, Centre Pompidou.
Cette sélection donnera à voir des vidéos, qui font du paysage, de la lumière et de la couleur des éléments essentiels. Certaines œuvres se voudront réalistes - choisissant leurs sujets dans la vie contemporaine (Jean-Luc Godard, Rachel Reupke, Bill Viola) – les autres (Thierry Kuntzel, Nik Thoenen & Timo Novotny, Karo Goldt,) s’attacheront à ne montrer que la part immatérielle de ces éléments.

Une partie de campagne de Jean Renoir + La Dérive de Philippe Terrier-Hermann
Jean Renoir renoue ici avec l’univers de son père, le peintre Auguste Renoir. On retrouve, transposé au cinéma, l’esthétique et les thématiques impressionnistes, au point que l’on peut faire correspondre littéralement des séquences d’Une Partie de campagne à des tableaux du père, La Balançoire, Les Canotiers, ou encore La Promenade.
Réalisé sur les mêmes lieux qu’Une Partie de campagne, référence qui s’est imposée au réalisateur comme une évidence après l’écriture du scénario, La dérive évoque de nombreux aspects du film de Renoir. Le cadre bucolique bien sûr, loin de l’agitation urbaine, éveille chez les personnages la même tension entre joie de vivre et mélancolie.

Concert Edward Barrow


Edward Barrow (chant, piano), Benoît Laporta (guitare, clavier), Jean-Baptiste Bernet (banjo, harmonium)
Avec élégance, émotions pudiques, sensibilité et romantisme discrets, Edward Barrow, auteur, compositeur et interprète français d'origine anglaise s'impose comme un crooner du XXIème siècle par des compositions sobres, doucement mélancoliques, apaisantes et spontanées. Entre folk ambiancée et inflexions jazzy, Edward Barrow crée un univers musical singulier, à la fois intimiste et généreux où l'on devine les influences raffinées de Marianne Faithfull, Léonard Cohen ou bien encore Anthony and the Johnsons, Radiohead ou Scott Matthew. Ses chansons possèdent cette capacité à faire naître des images et une atmosphère particulières. Jouées dans le très beau salon de musique du Bois des Moutiers, elles entrent en correspondance avec la luxuriante et harmonieuse composition du jardin à l’anglaise.

Concert Debussy, Ravel, Roussel, Yamada

Samedi 17 juillet, 20h30 au Bois des Moutiers, Varengeville

Trio: Alessandro Fagiuoli, violon, Luca Paccagnella, violoncelle et Jean Pierre Armengaud , piano.

« Trio en sol majeur de Debussy », « Trio en fa mineur » et Sonate de Ravel, « Choses vues de droite et de gauche » pour violon et piano de Satie, "Segovia" de Roussel.
« Miroir / Reflet », une création originale de Norman Yamada pour le trio et avec la participation de la violoncelliste Frances Bartlett
Le trio interprètera 3 œuvres de la période impressionniste et une commande spéciale à Norman Yamada qui propose d’expérimenter l’écoute, d’être attentif à la manière dont on perçoit les sons et quelles impressions produit un dispositif particulier.

Manoir d'Ango, Varengeville


Anri Sala,
Time after time, 2003, vidéo (5 min 22)
Projetée dans les écuries du Manoir d’Ango, la vidéo Time after time d’Anri Sala surprend par son obscurité, son silence, tant que par son sujet. Le thème hippique etait traité par les peintres impressionnistes, en particulier Manet et Degas, comme un aspect incontournable de la vie quotidienne au 19ème siècle. Le cheval permettait d’exprimer la vitesse, ce qui rejoint, chez les impressionnistes, l’attention portée à l’instant. Dans la vidéo de Sala, l’animal semble ne plus avoir de place, à une époque où l’automobile a depuis longtemps supplanté l’attelage. L’apparition d’un cheval immobile et fantomatique dans une écurie abandonnée est aussi incongrue et poétique que sa présence au bord d’une autoroute…

Alice Schÿler Mallet, Light, Space, Water, 2010 Installation
L’artiste travaille souvent in situ, en résonnance avec l’histoire et les vibrations du lieu : ici, elle s’est inspirée des empreintes d’arcades visibles sur un mur de la tour orthogonale du manoir d’Ango, ainsi que de la légèreté de l’élévation architecturale. Le nuage de plume incarne une mémoire infidèle, une impression subjective de ce lieu.

Rada Boukova, De l’illusion, 2010 installation in-situ
Une clé en néon éclaire l’espace et le grésillement du branchement électrique résonne dans l’espace clos. L’artiste joue ici sur le double sens des mots et des choses : la clé sert à ouvrir et à fermer, mais au sens figuré, une clé est aussi un outil de compréhension ou d’explication. Ce message est ici doublé par la symbolique de la lumière, qui éclaire et permet de voir. Cette œuvre ne renvoie donc à rien d’autre qu’à elle-même : elle est sa propre clé, sa propre lumière. Avec le néon, la lumière et la couleur, qui fascinaient les impressionnistes, ne font qu’un avec l’objet. On peut alors questionner les éléments ici rassemblés : la lumière pourrait être la clé de la couleur ? Ou la couleur la clé de la lumière ?

Sari Myohanen, Hortensia 1 et 2, installation in situ, 2010

Au jardin du Manoir d’Ango, deux interventions dans les
étangs mettent en scène des associations chromatiques
suggérées par le voisinage de la collection d’Hortensia
du Jardin Shamrock. L’étude de ces fleurs prend la
forme de compositions en pixels 3D, pour zoomer dans
les fleurs, et dézoomer dans le paysage. Des fleurs sur
l’eau ? Une variation conceptuelle sur le thème des
nymphéas de Monet. Chaque Hortensia propose une
expérience impressionniste : cette fleur expose une
richesse de variations de couleurs froides (roses, violets,
bleus, menthes), qui s’étend de pastels grisés jusqu’aux
nuances fluorescentes. Chaque boule de fleurs est un
monde, une collection fractale de plus petites fleurs,
parfois légèrement tachetées.

Groupe scolaire d'Arques-la-Bataille

Marti Folio, Anachronismes 1, 2 et 3 peinture, 2010
Marti Folio présete un triptyque réalisé spécialement pour le festival: trois toiles, trois angles d'un même paysage, un panorama qui nous ramène sur les pas du peintre William Turner et de sa rencontre avec le bocage environnant la commune d'Arques-la-Bataille. Presque deux siècles plus tard, sous le même angle de vue, l'inspiration première laisse place à une ré-interprétation, une impression de l'impression... Rien n'a bougé même si Marti Folio s'amuse avec discrétion de cette cheminée d'usine et d'autres petites touches post-impressionnistes, comme des indices temporels anachroniques.

Véronique Ellena
Paysages , 2009, photographies
Les photographies de Véronique Ellena reflètent une vision épurée du monde, reposant sur une observation subtile et attentive. Ses paysages invitent à la contemplation, et sont porteurs, dans leur simplicité même, d’une certaine émotion silencieuse. Cette série nous renvoie aux fondamentaux de la peinture classique, par la rigueur et la sobriété de la composition, la qualité technique et plastique des images. Ce sont les mêmes lieux que traitaient les impressionnistes, cadrés frontalement de manière à immerger le spectateur. L’artiste porte elle aussi beaucoup d’attention aux couleurs et à la lumière, qu’elle soient intenses, comme dans Le Havre, ou toutes en nuances dans Sète.

Xavier Veilhan Paysage fantôme N°5 (2003), reproduction photomécanique et Six animaux (1989), sculpture
La représentation, chez Xavier Veilhan, passe par une schématisation ou une simplification des formes. Dans la série des Paysages fantômes, les détails et les couleurs sont éliminés, l’image est réduite à des pixels. Pixels qui pourraient être l’équivalent numérique de la touche du pinceau impressionniste ou pointilliste. L’artiste s’attaque à des archétypes de l’art, ici un paysage « cliché », les falaises d’Etretat traitées de nombreuses fois par les peintres impressionnistes Eugène Boudin, Claude Monet, Eugène Delacroix. Mais l’impression que nous livre Xavier Veilhan est celle d’une image qui tend à sa plus simple expression formelle, et non à rendre la lumière propre à un instant, à exprimer une sensation du paysage. Les Six animaux sont les spectateurs inattendus de ce paysage. Schématisés eux aussi, tous ramenés aux mêmes dimensions sans souci de réalisme, ils forment une communauté, au statut indéterminé, entre jouets, totems et statuaire.

Centrale de Penly


(jusqu'au 29 août)
Christian Merlhiot, Le Procès d’Oscar Wilde, 2010, Film, 48mn, vf st ang.

Oscar Wilde était proche des impressionnistes, en particulier du peintre James Whistler. Il a expérimenté des rapprochements entre poésie et peinture sous la forme de « poèmes visuels » qu’il nommait Impressions, et a toujours défendu la subjectivité en art. En 1897, à l’issue d’un procès qui se retourne contre lui, il est reconnu coupable d’homosexualité et condamné à deux ans de travaux forcés. A sa libération il change d’identité, quitte l’Angleterre pour Dieppe et s’installe à Berneval, puis à Paris. Pour son film, Christian Merlhiot a sélectionné de larges extraits du procès afin de rendre compte de ce dernier « coup de théâtre » dans la vie de l’auteur. Il ne s’agit pourtant pas d’une reconstitution historique ; en effet, le film met en scène un jeune traducteur travaillant à la version arabe du procès et c’est le même acteur, Nasri Sayegh, qui interprète seul les différents rôles.

Château-Musée


Ange Leccia, La Mer, 1991, vidéo HD, 4mn
Dans cette vidéo sans début ni fin, Ange Leccia enregistre avec un point de vue inhabituel le mouvement infini des vagues, qui se forment puis viennent s’épuiser sur la plage. Le rythme de la mer, le silence, les couleurs intenses et la transformation des formes fascinent et invitent à la contemplation. Pour les peintres impressionnistes, la mer était un sujet idéal pour rendre compte de la lumière et du mouvement, ainsi que des couleurs de l’eau et du ciel variant à chaque instant. Chez Ange Leccia, les phénomènes naturels permettent aussi de donner à voir l’apparition et la disparition de l’image, sa propre matérialité.

Gabor Ösz Stavern B. (Norvège), 2001 Photographie Cibachrome camera obscura
La pratique de Gabor Ösz est fortement déterminée par la technique qu’il emploie : le sténopé, ou camera obscura. Le sténopé permet d’obtenir des photos sans appareil photo, et sans passer par le négatif puisque c’est le papier qui est directement exposé. Cette photo fait partie de la série The Liquid horizon, que l’artiste a réalisé à partir des blockhaus du Mur de l’Atlantique. Gabor Ösz a utilisé les blockhaus comme des camera obscura : en laissant le papier photo pendant au moins 4 heures à l’intérieur, il obtient une photo du paysage visible par les meurtrières. A l’opposé d’un instantané, c’est l’image d’une durée, puisque les seuls éléments que l’on peut voir sont ceux qui n’ont ni changé ni bougé. D’une certaine façon, c’est la démarche inverse de celle des impressionnistes, qui cherchaient justement à saisir l’instant.

Andy Gillet et Philippe Terrier-Hermann, Persicaire, 2010 Film, 8mn
Ce film réalisé spécialement pour le Festival par Andy Gillet et Philippe Terrier-Hermann propose une visite subjective du Bois des Moutiers, ensemble architectural et parc conçus en 1898 par le célèbre architecte anglais Sir Edwin Lutyens avec l’aide de la paysagiste Miss Gertrude Jekyll. Cette sublime propriété « Arts & Crafts » a reçu nombre d’hôtes de prestige et a marqué nombre d’artistes de la période impressionniste à nos jours. Le film présenté au Château-Musée de Dieppe, à proximité des peintures de Jacques Emile Blanche, s’inspire librement des souvenirs de la visite de la propriété que ce dernier a faite avec Jean Cocteau en 1913. Ce souvenir du Bois des Moutiers fait partie d’un ensemble d’écrits et de dessins considéré par l’auteur comme sa première œuvre : Le Potomak.

Médiathèque Jean Renoir


(jusqu'au 29 août)
Simon Faithfull We Climbed round a final ridge and saw a whaling-boat entering the bay 2500ft, below. A few moments later we saw the sheds and factory of Stromness whaling-station. We paused and shook hands. Ernest Shackleton, 2005 Vidéo, 12mn

Des otaries se sont approprié une station de pêche désertée par les hommes. La scène est incongrue, drôle et poétique; rien de drama-tique dans cette disparition de la présence humaine, puisque le lieu est devenu le terrain de jeux des animaux. En 2005, Simon Faithfull part en Antarctique avec une équipe de scientifiques sur le navire Ernest Shackleton. Cette vidéo fait partie du « Ice Blink Project », c’est-à-dire de ce voyage, et de ce que l’artiste en a ramené afin d’en rendre compte. Le titre raconte la découverte de la station de pêche, suggérant que la vidéo serait une sorte de journal de bord : l’artiste rapporte ce qu’il a vu, ses impressions de voyage, ici sa surprenante rencontre avec des otaries