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Expositions 29 juillet > 26 août

Case à Marée N°52 / Centre aquatique Le Carré / Gare routière / Ferry transmanche

Atelier de cartographie à L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon / Seb Coupy / Pauline Delwaulle & Clément Postec / Donuts / Anne Durand & Astrid Verspieren / Collectif Echelle Inconnue / Arthur Eskenazi / Bouchra Khalili / Laurent Mareschal / David Renaud / Sabine Réthoré / Till Roeskens





Manoir d'Ango, Varengeville


Anri Sala,
Time after time, 2003, vidéo (5 min 22)
Projetée dans les écuries du Manoir d’Ango, la vidéo Time after time d’Anri Sala surprend par son obscurité, son silence, tant que par son sujet. Le thème hippique etait traité par les peintres impressionnistes, en particulier Manet et Degas, comme un aspect incontournable de la vie quotidienne au 19ème siècle. Le cheval permettait d’exprimer la vitesse, ce qui rejoint, chez les impressionnistes, l’attention portée à l’instant. Dans la vidéo de Sala, l’animal semble ne plus avoir de place, à une époque où l’automobile a depuis longtemps supplanté l’attelage. L’apparition d’un cheval immobile et fantomatique dans une écurie abandonnée est aussi incongrue et poétique que sa présence au bord d’une autoroute…

Alice Schÿler Mallet, Light, Space, Water, 2010 Installation
L’artiste travaille souvent in situ, en résonnance avec l’histoire et les vibrations du lieu : ici, elle s’est inspirée des empreintes d’arcades visibles sur un mur de la tour orthogonale du manoir d’Ango, ainsi que de la légèreté de l’élévation architecturale. Le nuage de plume incarne une mémoire infidèle, une impression subjective de ce lieu.

Rada Boukova, De l’illusion, 2010 installation in-situ
Une clé en néon éclaire l’espace et le grésillement du branchement électrique résonne dans l’espace clos. L’artiste joue ici sur le double sens des mots et des choses : la clé sert à ouvrir et à fermer, mais au sens figuré, une clé est aussi un outil de compréhension ou d’explication. Ce message est ici doublé par la symbolique de la lumière, qui éclaire et permet de voir. Cette œuvre ne renvoie donc à rien d’autre qu’à elle-même : elle est sa propre clé, sa propre lumière. Avec le néon, la lumière et la couleur, qui fascinaient les impressionnistes, ne font qu’un avec l’objet. On peut alors questionner les éléments ici rassemblés : la lumière pourrait être la clé de la couleur ? Ou la couleur la clé de la lumière ?

Sari Myohanen, Hortensia 1 et 2, installation in situ, 2010

Au jardin du Manoir d’Ango, deux interventions dans les
étangs mettent en scène des associations chromatiques
suggérées par le voisinage de la collection d’Hortensia
du Jardin Shamrock. L’étude de ces fleurs prend la
forme de compositions en pixels 3D, pour zoomer dans
les fleurs, et dézoomer dans le paysage. Des fleurs sur
l’eau ? Une variation conceptuelle sur le thème des
nymphéas de Monet. Chaque Hortensia propose une
expérience impressionniste : cette fleur expose une
richesse de variations de couleurs froides (roses, violets,
bleus, menthes), qui s’étend de pastels grisés jusqu’aux
nuances fluorescentes. Chaque boule de fleurs est un
monde, une collection fractale de plus petites fleurs,
parfois légèrement tachetées.